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Course à pied dans l'après-midi

Ultrail trail du Vercors - 45km de migraine

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Grosse période d'indécision pour ma dernière sortie montagne au départ de Lyon... ça fait longtemps que je n'y suis pas allé, j'ai du mal à me décider pour un programme, un parcours, mode léger ou non. Est ce que je prends le reflex ? bien sur ! Et si je faisais un bon tour très léger, pour courir un max et pas avoir à gérer le poids ?

La veille, on se met d'accord, avec Quadrophania's mod, de se retrouver quelquepart pour faire quelques bornes ensemble et faire connaissance. Programme qui ne sera pas tenu mais qui me décide pour le "mode léger". Pas de reflex, tant pis pour la photo, cette fois ça sera courir etpisc'esttout !

Pas de parcours tracé, une vague idée d'où je vais aller tournicoter, un sac fait à la vas vite à 23h et puis tant qu'à faire, je testerai ma paire de New Balance à tendance minimaliste (MT10v4). Sur une bambée d'une grosse quinzaine d'heure, je devrais pouvoir m'en faire un avis :-D. Pas de veste de pluie, la météo s'annonce favorable. Pas de collant non plus, je passerai la nuit en short. Pas de "matos bobo", je me ferait pas mal épiscestout.  Juste une doudoune au cas où, sait on jamais. Léger, donc.

J'envoi du steack sur les premières heures, effectivement je me sens léger (et des pieds aussi - juste pas tout à fait rassuré de l'accroche des minimus sur pierre mouillées... mais les lapiaz de chartreuse en ce moment, c'est compliqué...)

Il fait beau, les oiseaux gazouilles, j'avance bien, et j'en termine avec la crête du St Eynart, avec une vue sur Belledonne bouchée par un gros voile. Hop, Chamechaude, te voilà ! Elle a pas bougé d'un poil, les crocus et violettes font leur apparition. C'est mignon.

Pause ravito / sms au habert, le plan avec Quadro tombe à l'eau, on se retrouvera peut être au col de porte, ou pas, on verra. J'ai donc le temps de monter à Chamechaude, et j'en profite pour passer par le pas de l'arche et la rampe de l'écureuil. Un bon jardinage en règle dans la neige entre les deux barres rocheuses, et ensuite au dessus, dans la partie sud-ouest de Chamechaude, dans les pins, pour remonter sur la crête somitale. J'en chie.

Tiens, y a eu du boulôt de lutte contre l'érosion: des rondins sont savament disposés à différents endroits. La croix à été refixée, également, après osn arrachage que j'avais constaté l'année dernière à la même époque. L'équipement pour passer le pas pour la croix a été revu également, et des grosses marches taillées dans la roche...

Pas de news de Quadro, je me fais une descente vers St Pierre, en me disant que si on se voit pas ce soir, elle ne me montera pas un sandwitch comme promis :-p. Il faut que je graille quelquechose.

ça déroule bien, en majeure partie en descente, et sur les derniers décamètres roulants je remonte un coureur. J'engage un peu la conversation, et découvre que c'est le stagiaire de Tourisme en Chartreuse, et qu'il gère l'organisation du Grand Duc. 
On se quitte car il continu une bouclette, et moi je fonce à la boulangerie, pour acheter, à 18h57, des provisions pour un régiment.

Je me prépare à aller manger une crêpe en changeant de tshirt et de chaussettes dehors quand Antoine resurgi et me propose l'hospitalité Je lui explique que je vais passer la nuit à courir, je n'ai pas l'intention de dormir. On papote, mais mon gosier est sec et il fait pas chaud, alors je lui propose que l'on continu notre discussion autours d'une bière. On se retrouve donc à picoler de la blanche en parlant trail, voyage, etc.

Je finis par accepter sa proposition de manger chez lui, ça sera l'occaz de continuer notre discussion. Super sympa !

Mais il faut bien y retourner, et le laisser pioncer. Coup d'oeil par la fenêtre: merde, il pleut ! Il insiste pour me prêter une veste de 3kg, alors qu'après un moment d'effroi, je vois que la pluie s'est arrêtée et que je me doute que c'est bien compliqué de lui emprunter un tel matos et de porter si lourd.
Bon, je prends quand même... trempé toute une nuit, ça serait pas cool. Comme prévu, je n'ai pas repris une goutte d'eau sur le grouin et j'ai juste alourdi mon sac pour la nuit :D (heureusement j'ai réussi à la caler dans le sac tout de même).

Je tente la ligne de crête pour remonter sur le Charmant Som. L'année passée j'avais pris "la parallèle" pour descendre dans la combe, et j'avais galéré avec le reste de neige sur le haut... et la pente très abrupte de la combe emboisée.
La montée se fait assez bien, c'est long, c'est glissant et très étroit, mais pas de soucis.
Je reste vigilant quand même, car "forêt de chartreuse mouillée, danger !"
Mais arrivé à 800m de du carrefour 'le Collet' (dont je connais la suite), ça ne manque pas: névés... J'en passe deux, puis me retrouve face à une pente en dévers moins sympatoche. Et je ne sais pas ce qu'il y a plus loin encore. Si proche du but, c'est balot ! Mais je ne vais pas décevoir Laurent tout de même !
Demi-tour...

Il me reste donc à revenir directement sur le col de la Charmette par le col de la Cochette. Pas de Charmant Som tonight, pas le temps d'attaquer d'une autre face J'ai rendez vous avec Quadro à 7h du mat aux banettes, va falloir tracer direct.

C'est peut dire: je n'avance plus, et je sens bien que je n'ai pas une grande marche de manœuvre sur le timing. D'une la fatigue se fait ressentir bien sur, mais surtout, ensuite, je me retrouve dans la neige, épuisante, qui empêche de courir ou même d'allonger le pas.

Quelques km après le col de la Cochette, sur une longue portion roulante, je me retrouve donc au pas, à un rythme belledonnien. Et la neige ne me quittera plus jusqu'à la cabane des Banettes... loin, bien plus loin.

Y a pas à tortiller du cul pour avancer droit, un pied devant l'autre, avec une patience à toute épreuve, et je finirai bien par arriver à destination. Mais j'en chie...

J'arrive finalement aux Banettes complètement crevé à 6h15, et allume le feu dans le poêle à bois. J'attends Quadro en me réchauffant devant. ça fait du bien de souffler.

ça fait du bien de prendre un ptidej aussi, la miss m'ayant monté tout ce qu'y faut ! assistance de choc avant un pacing papotage en redescente vers la vallée !

Donc pour répondre à Jano: les conditions de neige varient énormément selon l'endroit mais ça peut vite être super galère pour courir ou marcher rapido dès 1300m. Les vallées et combes très resserrées sont bien sur les plus problématiques. A d'autres endroits, il n'y a plus rien du tout à 1500m.

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Vik Seb Bocahu

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